mardi 22 mai 2007

INGRID BETANCOURT SERAIT TOUJOURS VIVANTE

Le Parti socialiste (PS) exprime sa très vive préoccupation pour la situation de l’ex-sénatrice colombienne Ingrid Betancourt enlevée par les FARC le 23 février 2002.

Il rappelle que l’enlèvement de personnalités politiques en Colombie par les FARC est un crime contre la démocratie et contre les droits humains. Ce crime et ses auteurs doivent être condamnés de la façon la plus ferme. Les FARC doivent libérer sans condition Ingrid Betancourt et les 57 responsables politiques et militaires qu’elles détiennent.

Il s’alarme ensuite des solutions de force privilégiées par les autorités colombiennes, qui mettent en péril la vie des otages et doivent pour cela être écartées. En aucune manière Ingrid Betancourt et les 57 otages des FARC ne doivent être utilisés pour masquer les difficultés intérieures du Président Uribe et de sa majorité, soupçonnés de complicité avec les groupes paramilitaires d’extrême droite.

Le PS appelle enfin les plus hautes autorités de la République française à la raison. Il regrette la médiatisation du Président Nicolas Sarkozy dans un dossier délicat qui doit pour avoir quelque chance de succès être traité loin des préoccupations de politique intérieure, en concertation avec l’Espagne et la Suisse, pays acceptés comme intercesseurs.
Le PS rappelle à ce propos que déjà en 2003, mélangeant la politique intérieure française au dossier d’Ingrid Betancourt, le président Jacques Chirac et son ministre des Affaires étrangères avaient été à l’origine d’un fiasco diplomatique et humanitaire dommageable à la France comme à Ingrid Betancourt.

Communiqué du secrétariat international

----> Lire Plus ...

mardi 15 mai 2007

intervention de Harlem DESIR au Conseil national du Parti Socialiste

Chers camarades,

Je voudrais à mon tour rendre hommage à la détermination et à l’énergie de Ségolène Royal dans cette campagne, ainsi qu’à l’engagement des militants qui s’y sont investis dans toutes les fédérations, dans tout le pays.

Il nous faudra le moment venu, tirer toutes les leçons de cette élection, car même si il est normal que nous commencions à les évoquer aujourd’hui, nous sommes face à une autre échéance et la priorité doit être donné à la préparation des élections législatives. Cela nous impose unité, solidarité et responsabilité devant les Français et au service de nos candidats

Car la droite va maintenant tenter de s’accaparer tous les pouvoirs pour imposer toutes les régressions. Les Français attendent de nous que nous engagions cette bataille rassemblés pour pouvoir les protéger et les défendre avec la plus grande force possible pendant les cinq années qui viennent à l’Assemblée nationale, pour que puisse exister un contrepoids au pouvoir d’un seul homme et d’un seul parti. Pendant ces cinq ans il faut que la gauche soit forte, plus forte qu’elle ne l’a été après 2002, pour faire barrage quand c’est nécessaire, proposer d’autres politiques et préparer l’avenir.

Dans les quatre semaines qui viennent, l’urgence des urgences c’est donc le rassemblement, car tout dépend de la force collective du Parti socialiste. Faisons moins entendre de « je », parlons collectif, montrons aux français que nous sommes à leur service et pas d’abord préoccupé par des problèmes de leadership pour dans cinq ans.

Nous devons engager cette campagne en faisant tout pour gagner, même si nous savons que ce sera difficile, et mener un combat offensif sur la base de nos orientations et du projet socialiste, pour obtenir le score le plus élevé et remporter le plus grand nombre de circonscriptions possibles.

S’agissant des leçons de l’élection présidentielle, elles devront être tirées avec lucidité, mais pas dans la précipitation, pas dans les querelles d’appareil, pas dans les luttes de pouvoir.

C’est une condition indispensable si nous voulons mener à bien la refondation socialiste à laquelle tous nos efforts devront être consacrés pour préparer la reconquête au cours des cinq prochaines années.

Car notre défaite, et c’en est bien une, appelle cette refondation. Nous avons perdu une élection que nous partions pour gagner et qui pouvait être gagné, parce qu’au terme de cinq années au pouvoir, la droite se présentait avec un bilan désastreux, une politique rejetée par le pays et sanctionnée dans les urnes en 2004 et 2005.

Mais, face à une droite qui a reconstruit son discours, assumé son identité, son idéologie, et présenté une offre politique cohérente, même si nous en contestons l’injustice, nous n’avons pu convaincre de la notre, de cohérence. La campagne a été enthousiaste, combative, pleine d’élan, mais la mobilisation en contre ne pouvait suffire à emporter la conviction majoritaire et à assurer la victoire dans un pays en quête de solutions.

Il faudra analyser et comprendre, pourquoi, alors que le pays attendait un changement et avait conscience de sa nécessité pour sortir de l’ornière, il a choisi celui qui était proposé par le candidat du camp sortant, qui a réussi à échapper à son bilan, et non celui que nous aurions pu représenter et incarner.

Un immense travail politique est devant nous, il devra être mené collectivement et impliquer tout le Parti. Il porte sur notre identité socialiste et notre vision de la France dans un monde qui met au défi son modèle social, mais aussi son rayonnement, son influence et son rang. La France a besoin d’une gauche qui ouvre une alternative concrète à la dérive vers toujours plus d’individualisme, de sauvagerie économique et d’égoïsme social, une alternative à la société des golden parachutes, des jets privés et des yachts planqués pour les uns ; tandis que les autres n’ont pour perspective que les heures supplémentaires, les contrats de travail jetable et la relégation dans les banlieues vidéo surveillées.

Mais quel est le projet de la gauche pour la France du XXI siècle ? Quels moyens se donne t-elle de faire vivre ses valeurs dans une économie de plus en plus financiarisée, bousculée par l’émergence de nouvelles puissances ? Quelles politiques pour renouveler l’Etat social face à des défis comme le vieillissement de la population?

Des millions de Français attendent que nous disions plus concrètement quelle autre voie que celle avancée par la droite et les libéraux nous proposons : pour restaurer notre compétitivité tout en continuant à lutter contre les inégalités ; pour assurer à la fois la création et la redistribution de richesse ? Quelles sont nos réponses sur la réforme des systèmes de solidarité collective, les retraites, leur financement, la réforme de l’Etat, la dette ? De même sur le travail, nous avons parlé du plein emploi, et de la valeur travail mais pas assez des conditions de travail, de la précarité, de l’évolution des revenus et pas uniquement du salaire minimum, dans un marché du travail toujours plus instable, où même le travail qualifié est exposé aux délocalisations.

Toutes ces questions suscitent beaucoup d’inquiétudes et c’est pourquoi elles appellent des réponses non seulement de principe, mais précises, qui crédibilisent nos intentions et nos choix de société. Nous n’y sommes parvenus que de façon inégale, parce que nous n’avons pas mené ces débats à leur terme entre nous. Or si le pays a montré qu’il peut s’opposer avec virulence aux politiques de libéralisation, et même voter pour nous pour sanctionner un pouvoir en place, il a aussi montré qu’il ne croit pas aux seules bonnes intentions dans un moment où nos partenaires, notamment l’Allemagne, retrouvent leur compétitivité après avoir engagé des réformes. Nous ne sommes pas obligé de faire les même. Nous pouvons et nous devons inventer notre propre voie. Mais les Français savent que nous ne pouvons rester immobile et ils attendent de la gauche qu’elle dise quel autre changement est possible et non comment échapper au changement.

La tache est immense et elle devra d’abord viser au renforcement du Parti socialiste lui-même qui doit être la matrice de tout futur rassemblement de la gauche et des progressistes.

Pour être solide, crédible, répondre à la situation du pays et aux attentes des Français la refondation exigera du temps, des débats francs, centrés sur le fond. Il y faudra plusieurs grandes conventions, un travail rigoureux qui puissent déboucher sur des choix solides et clairs mais légitimes et acceptés par tous.

Elle devra se faire d’abord sur des idées et non sur des personnes, car nos problèmes sont politiques, ils concernent le fond de nos positions mais également nos méthodes de travail et d’élaboration. Limitons l’emprise sur nos débats de la personnalisation excessive et de la starisation de la vie politique qui nous font beaucoup de tort.

Concernant la stratégie, ne tranchons pas les options avant de les avoir examinées entre nous. Faisons nos choix nous même, après avoir écouté les autres, mais sans nous les faire dicter par la mode du jour. D’une façon générale, d’ailleurs, il ne faut pas que les choix que nous avons à faire nous soient imposé de l’extérieur par le système médiatique.

Concernant le centre, nous n‘avons pas à aider à construire à partir de l’UDF un centre qui jusqu’ici n’existe pas en France et dont tous les députés ou presque retournent d’où ils viennent, c'est-à-dire à droite. Là où existe un véritable parti démocrate en Europe, ou ailleurs, pense t-on que cela soit vraiment une bonne chose pour les socialistes ? Regardez ce qui se passe en Italie où cela débouche sur une fusion avec le Parti socialiste dont la première conséquence est la scission de ce dernier. Car l’objectif d’un Parti démocrate, si il parvient à émerger, et ce sera l’objectif de Bayrou, n’est pas d’aider les socialistes à gagner, mais de se substituer à eux comme force d’alternance face au parti conservateur. Le champ politique se structure alors dans le face à face entre un parti libéral modéré et un parti réactionnaire, ultraconservateur, les socialistes se divisant entre ceux qui rallient les libéraux démocrates et ceux qui ne l’acceptent pas et se retrouvent marginalisés dans une gauche protestataire vouée à l’impuissance.

Le projet de Bayrou, faute de pouvoir y parvenir au travers de la constitution d’une force parlementaire, est de tenter de le faire, en 2012, en se qualifiant au deuxième tour devant le candidat socialiste en comptant sur la porosité que nous aurions nous même entretenus entre notre électorat et le sien et en tentant de s’approprier le vote utile. Ne l’aidons pas à crédibiliser cette démarche. Soyons lucides, l’entreprise de Bayrou ne peut reposer que sur l’affaiblissement et l’éclatement du Parti socialiste.

Il n’en reste pas moins que nous sommes face à un défi nouveau concernant la stratégie d’alliance. Le score historiquement bas de la gauche le montre, même si tous ses électeurs ne se sont pas portés sur les candidats de gauche au premier tour. Mais la première réponse, c’est l’élargissement de l’assise du Parti socialiste lui-même pour le porter au niveau de tous les grands partis socialistes et sociaux démocrates en Europe, c'est-à-dire aux alentours de 35 %. Il est alors en position centrale pour nouer des alliances qui ne le déportent pas de son orientation, ne le satellise pas au bénéfice d’autres, et qui s’établissent sur une base programmatique claire.

Enfin, nous avons besoin de méthode dans nos débats. Veillons à un mode de fonctionnement interne démocratique, reposant sur les militants qui s’engagent activement et durablement. C’est sur eux que doivent reposer les décisions. Le parti doit être ouvert aux engagements nouveaux, mais pas manipulé et soumis à tous les mouvements browniens.

Nous avons donc trois temps devant nous.

D’abord, celui immédiat de l’élection législative, qui appelle unité, solidarité, ne doit laisser place ni aux règlements de compte, ni aux auto proclamations. C’est autour du Premier secrétaire, dans un dispositif collectif que nous avons à mener cette campagne.

Puis, celui de la refondation du Parti socialiste, de son identité, de son projet, à partir d’un bilan sérieux de l’élection présidentielle et de l’ensemble de la période précédente. Prenons le temps qu’il faut. Or après les législatives nous aurons probablement à nous opposer à l’Assemblée, dès cet été, aux premières mesures du pouvoir et à préparer des élections municipales dans un calendrier que nous ne connaissons pas. Ce travail de refondation sera donc difficile à mener avant les municipales et je crois que nous gagnerions à tenir notre Congrès après que cette étape soit passée.

Enfin viendra le temps du leadership, sans doute plus tôt que pour la dernière élection, deux ans avant l’élection présidentielle, peut être. Mais ne mettons pas les questions de personne en premier comme un substitut à l’effort de refondation collective. Le problème du leadership devra découler du choix que nous aurons fait sur le fond et non l’inverse.

Nous en redébattrons.

Chers camarades, pour conclure,

Aujourd’hui, notre responsabilité c’est l’unité entre nous au service des Français et cela doit l’emporter sur toute autre considération ; la nécessité c’est d’aider tous nos candidats, tous nos militants à relever le gant de ces élections législatives ;

demain, notre disponibilité, à tous, ce devra être de donner tous nos efforts au travail de rénovation politique qui a trop tardé.

C’est à quoi nous entendons nous consacrer, au service du Parti socialiste, car il n’y a pas d’autre force autour de la quelle structurer la gauche et préparer l’alternative.

Je vous remercie.

----> Lire Plus ...

mercredi 9 mai 2007

HOMMAGE DE BERNARD-HENRI LÉVY A SÉGOLÈNE ROYAL

Hommage à Ségolène Royal

"Eh bien oui.

Au risque de surprendre, je pense que Ségolène Royal a fait une bonne campagne. Elle a perdu, c’est entendu.
Et perdu plus lourdement que ne le donnaient à penser, ces derniers mois, les prévisions.
Mais elle a perdu pour des raisons que l’on commence à bien cerner et dont je prétends, moi, qu’elles sont à son honneur.

Elle a été diabolisée, d’abord. On a beaucoup parlé - et on avait raison - de la tentative de diabolisation dont fut victime son adversaire. Mais autrement plus insidieuse, donc plus ruineuse, fut la diabolisation qui l’a poursuivie, elle, depuis ses premiers pas. Incompétente quand elle la fermait ; agressive quand elle l’ouvrait… N’ayant rien à dire quand elle prenait le temps d’écouter ses électeurs ; scandaleuse quand elle rompait le silence (les 35 heures) ou brisait les orthodoxies (ses prises de position, si courageuses, sur le nucléaire iranien ou le Darfour)… Bécassine, enfin, avant son débat avec Sarkozy ; Cruella après et, surtout, pendant - quand elle a commis le crime de lèse future majesté de l’interrompre, interpeller, ne rien laisser passer, le mettre dans les cordes… Ce n’est plus une femme, gronda la rumeur, c’est une sorcière. Ce n’était plus la douce, la maternelle Ségolène, c’était un bretteur, une tueuse - voyez ces yeux minces où passent des épées de feu ; entendez cette voix de mauvaise sirène, une octave trop haut, si dure… Ah l’increvable misogynie des Français et souvent, malheureusement, des Françaises ! J’ai aimé, moi, cette dernière image dans ce dernier débat. J’ai aimé la stature qu’elle a prise à cet instant - et la belle droiture qui émanait de son regard et de son port. Elle honorait la gauche, cette droiture. Et elle honorait la France.

Elle a livré bataille, deuxièmement, à un moment d’inflexion, mais encore, hélas, de suspens, où il devenait clair que la vieille stratégie d’union des gauches n’avait plus de chance de l’emporter mais où la nouvelle stratégie d’alliance avec le centre restait trop insolite, inédite, bref, révolutionnaire, pour passer le cap des hypothèses et retourner, réellement, les esprits. Madame Royal a dit les mots qu’il fallait dire. Elle a fait les gestes qu’il fallait faire. Peut-être, d’ailleurs, le grand débat de la campagne, celui qui restera, celui qui fit bouger les lignes en même temps que, au passage, les liturgies cathodiques, fut-il ce débat avec Bayrou dont elle a pris l’initiative et qui ouvrait, on le verra maintenant très vite, un vrai nouveau chapitre de l‘histoire politique française. Mais voilà… Il était trop tôt… On a dit, ici ou là, qu’il était trop tard, que c’est avant qu’il fallait le dire, avant qu’il fallait le faire, etc. Non, voyons. Le contraire. Il était trop tôt dans le siècle. Trop tôt dans l’histoire du pays. Sauf que c’est elle, Madame Royal, qui, trop tôt ou trop tard, l’aura fait. Sauf que, ce big bang rêvé par les uns, annoncé par les autres, c’est elle, et personne d’autre, qui l’aura osé et déclenché. Pour cela, elle restera. Pour cela, même si elle a perdu, elle a gagné.

Et puis il faut bien reconnaitre, enfin, que Nicolas Sarkozy a été bon. Vraiment bon. Je veux dire par là qu’il a su surfer, avec un mélange de talent et de cynisme non moins remarquables l’un que l’autre, sur une vague de fond dont il semble que tout le monde ait, à part lui, sous-estimé la terrible puissance. Qui, parmi les commentateurs, avait-il prévu que l’éloge d’une France qui n’a jamais commis, sic, de crime contre l’humanité puisse faire recette à ce point, douze ans après les paroles de Jacques Chirac reconnaissant, au Vel d’Hiv, notre participation au crime nazi ? Qui imaginait de tels hurlements de joie et, au fond, de soulagement, chaque fois que fut dit et redit, de meeting en meeting, que la France ex-coloniale n’était coupable de rien, qu’elle n’était en dette vis-à-vis de personne et qu’elle devait être fière, au contraire, de son œuvre civilisatrice ? Qui, encore, pouvait deviner que le traumatisme de Mai 68 fût resté si vif dans les esprits que l’appel répété à « liquider » - quel mot ! – l’héritage du « parti des voyous et des casseurs » puisse faire jaillir, lui aussi, de tels geysers de fiel, de joie triste et de ressentiment ? Madame Royal a résisté à ce discours. Fidèle à la ligne tenue, sur ces sujets, peu ou prou, par nos deux derniers Présidents, elle a tenté d’endiguer ce flot de haine et de rancune. Et, de cela aussi, je lui sais gré.

Je ne parle pas - car seul le mauvais esprit gaulois en a douté - du sang-froid dont elle a fait montre, d’un bout à l’autre de l’aventure.

Je n’insiste pas - encore que le fait fût unique dans notre histoire électorale - sur la double bataille qu’il lui a fallu mener : l’une, publique, contre son adversaire; l’autre, secrète, contre les siens.

Et je n’évoque que pour mémoire, enfin, le ton et, comme dit un poète qu’elle affectionne, le « frisson nouveau » qu’elle a fait passer dans cette vieille musique socialiste qui n’en finissait pas de mourir et qui n’attendait, peut-être, que ce salutaire coup de grâce.

Tout cela, elle l’a fait. Et il faut espérer que s’en souviennent ceux qui, à partir de ce lundi matin, vont être tentés de se livrer au petit jeu de la chasse à la sorcière ou de la production de la chèvre émissaire.

Ségolène Royal est loin d’avoir dit son dernier mot – et c’est tant mieux"

Bernard-Henri Lévy

Vu sur le blog de poly-tics

----> Lire Plus ...

lundi 7 mai 2007

DE LA DEFAITE FAISONS UN TREMPLIN

La défaite du 6 mai 2007 est amère. Toutefois, ce second tour comporte des éléments positifs pour la gauche à l'étranger, qui poursuit sa lente mais irrésistible progression : partie de 31% en 1981, elle avait atteint 41% en 1995 et avec 46% s'approche maintenant d'un point du vote des Français de France. Merci à vous toutes et tous dont l'engagement depuis un quart de siècle a permis ce beau résultat.

Notre fédération, la FFE, a fait une campagne active et large, couvrant de nombreux pays. Les associations, au premier rang desquelles l'ADFE-Français du monde, ont mobilisé les citoyens. Nous, vos sénateurs, avons fait tout notre possible pour appuyer vos efforts sur le terrain comme dans le débat des idées. Vous trouverez un compte-rendu de nos actions sur notre site.

Cette défaite est loin d'être une débâcle : à nous d'en faire un tremplin. Le résultat du 6 mai met en évidence la nécessité de rapprocher le travail de terrain, mené en priorité avec l'ADFE, avec l'action politique. Comment admettre que l'Assemblée des Français de l'Etranger soit aux deux tiers UMP et conservatrice, alors même que les Français à l'étranger sont presque pour moitié à gauche ?

Au plan national, il faut reconnaître que la défaite est nette, d'autant plus que la participation a été élevée. C'est une responsabilité collective et non celle de la seule candidate qui a eu le mérite de faire bouger, en quelques semaines, les lignes Maginot de la pensée socialiste.
C'était malheureusement trop tard, car nous avions accumulé plusieurs années d'immobilisme sur la mondialisation, l'Europe, le budget et la fiscalité, les retraites. Sans parler de nos alliances. Nous avons abandonné au candidat de l'UMP le thème de la rupture (un comble !), nous n'avons pas été suffisamment critiques sur son bilan, et nous lui avons laissé la maîtrise du débat idéologique avec son apologie d'un programme libéral clairement revendiqué.

Pour l'immédiat, nous devons rester unis pour gagner la bataille des législatives que nous devons mener avec François Hollande, pour avoir les moyens du combat parlementaire à venir.
Après les législatives, le moment sera venu de procéder à la transformation de notre parti. Il devra renouveler d'abord sa doctrine par un débat avec ses partenaires radicaux, écologistes et ceux du centre gauche. Avec eux, il devra constituer la formation nouvelle à laquelle les Français, désireux de clarté, d'efficacité et de justice pourront confier le destin de notre pays.
Tous ceux qui partagent ces idées, et ils sont nombreux, doivent s'unir, dans le parti comme dans la société civile.

Le 7 mai 2007
Monique Cerisier-ben Guiga et Richard Yung
Sénateurs des Français établis hors de France

----> Lire Plus ...

SEGOLENE DEVANCE SARKOZY EN ESPAGNE

Ségolène Royal devance N. Sarkozy en Espagne d'une
courte tête.
Résultats
du second tour pour l'Espagne (pdf).


----> Lire Plus ...

RESULTATS DU 2EME TOUR

Résultats
du second tour pour l'Espagne (pdf).





Résultats
du second tour pour Madrid (pdf).


----> Lire Plus ...

vendredi 4 mai 2007

Le 6 mai, la France Présidente !




  • Le 6 mai, vous refuserez la fatalité, les inégalités sans fin, les tensions sociales brutales, le cynisme en politique, les grandes puissances de l'argent qui oppressent la valeur travail et contrôlent l'information, la soumission à la mondialisation anglo-saxonne.
  • Le 6 mai, vous choisirez le changement dans la clarté et la détermination, la réconciliation dans une France apaisée, le progrès pour tous et le respect pour chacun, un Etat impartial et la rénovation de nos institutions et de notre modèle social.
  • Le 6 mai, VOTEZ SEGOLENE ROYAL !

Conformément au code électoral, aucun article ni commentaire ne pourra être posté sur le site à compter du vendredi 4 mai minuit. Reprise lundi 7 mai.

----> Lire Plus ...

jeudi 3 mai 2007

ERREURS ET CONTRE-VÉRITÉS DE MR SARKOZY

La sécurité

- Le candidat de la droite déclare que la délinquance a baissé de 10% depuis 2002. En réalité, ce sont les vols de voitures qui ont diminué en raison des dispositifs anti-vol plus performants sur les voitures. En revanche, il y a 30% d’agressions de plus qu’en 2002 et 26% de plus de faits de violences à l’école.

- S’agissant de l’ironie du candidat de la droite sur la protection proposée aux femmes policières, il est rappelé que ce dispositif existe à Montréal où des bus (ou des patrouilles du soir) raccompagnent les policières chez elles.

Les 35 heures

- Le candidat de la droite affirme que les 35 heures n’ont pas créé d’emploi. C’est faux. Un rapport du Ministère des finances publié, lorsqu'il était ministre, reconnaissait la création d’au moins 300.000 emplois grâce aux 35 heures.

Michel Didier

- Le candidat de la droite s’abrite derrière les informations de l’institut économique Rexecode, dont le dirigeant, M. Michel Didier, a appartenu au Conseil d’Analyse Economique créé par L Jospin.

- L’actuel patron de Rexecode a toujours été un économiste libéral. Le gouvernement de Lionel Jospin était capable de nommer des opposants politiques dans des organismes de conseil. Le candidat de la droite n’en imagine même pas la possibilité.

Retraites

- Le candidat de la droite indique : « jusqu’en 2020 on n’a pas de souci majeur à avoir quant au financement de nos retraites ».

Cette assertion est infirmée par le Conseil d'Orientation des Retraites (COR), lui-même, qui indique qu'il manque 50% du financement. Chacun sait qu’un rendez-vous sera nécessaire en 2008 pour combler le déficit du régime des retraites. Toujours selon le COR, le besoin de financement des régimes de retraite sera, au minimum, de 0,7% de PIB par an d'ici 2025. En outre, le gouvernement auquel a appartenu le candidat de la droite n’a pratiquement pas doté le fonds de réserve des retraites.

- Il se trompe quand il affirme que la pénibilité du travail est prise en compte dans la loi Fillon sur les retraites. Des négociations sont en cours dans les branches professionnelles et n’ont pas abouti. Souvenons-nous des propos de F. Fillon qui disait « la pénibilité au travail, c’est subjectif ».

Fiscalité

- Le candidat de la droite, ancien ministre des finances, a dit : « nous sommes le pays d’Europe qui avons les impôts les plus élevés ». Nous rappelons au contraire que la France est un des pays d’Europe où l’impôt sur le revenu est le plus bas : 10,2% du PIB contre 13,7% de la moyenne européenne. S'il appelle impôts l’ensemble des prélèvements obligatoires, ce qui est un regrettable manque de précision pour un ministre des finances, il est rappelé que la France a des taux inférieurs à ceux des pays du nord de l’Europe.

- Il annonce qu’il permettra la déduction fiscale des salaires et des cotisations sociales des employés à domicile. Ce dispositif existe déjà dans la proportion de 50% des montants. Mais l’ignorait-il ou entend-il porter le taux à 100%. Ce qui permettrait à M. Forgeard de bénéficier de chauffeurs, de jardiniers… gratuits.

La formation professionnelle

Il souhaite que des filières professionnelles puissent obtenir les mêmes diplômes que les filières générales.

Il ignore donc que grâce aux formations par alternance (à l’apprentissage) on peut déjà, depuis plusieurs années, obtenir un BTS et un diplôme d’ingénieur.

L’Education

Quand il explique que la diminution des postes de l’Education nationale est due au transfert des TOS (personnels de service des établissements scolaires) vers les départements et les régions, il se trompe. 37.000 emplois (12.000 enseignants et 25.000 personnels d’assistance éducative) ont été supprimés depuis 2002.

Europe

- Le candidat de la droite affirme que M. Zapatero, Blair et Mme Merkel lui auraient donné leur accord sur un traité simplifié. C’est un mensonge. D’abord parce qu’aucun dirigeant responsable ne donne d’accord à un candidat non élu avant une négociation à 27 pays. Ensuite parce que ni M. Zapatero, ni Mme Merkel n’ont, à ce jour, défendu la position d’un traité simplifié.

- Il indique que ceux qui souhaitent un nouveau référendum sur les institutions européennes « veulent faire repasser la constitution ». Ce raisonnement est surprenant : qu’est-ce qui interdit de présenter un texte différent aux Français et aux autres Européens ? Il ajoute qu’il faut « débloquer la situation en Europe en modifiant les institutions européennes ». Il faut donc un nouveau traité. Comment fait-il pour consulter les Français ? Et pourquoi n’a-t-il pas dit dans le débat qu’il avait choisi la voie parlementaire ?

----> Lire Plus ...

mardi 1 mai 2007

LA FRANCE EST ENTRE DE MAUVAISES MAINS

"Je n'oublie pas les candidats à gauche et les écologistes qui m'ont soutenue aussi dès le soir du 1er tour", a affirmé Ségolène Royal, invitée de Dimanche Plus, le 29 avril, le lendemain de son débat télévisé avec François Bayrou.

"J'entends parfois des propos de mépris à l'égard de l'extrême gauche. Mais moi, quand j'entends dire 'nos vies valent plus que leurs profits', je suis d'accord avec cela, a-t-elle plaidé. Lorsque j'entends que la mondialisation doit avoir des règles plus justes et notamment qu'il faut garantir la sécurité alimentaire des pays les plus pauvres, je suis d'accord avec cela."

"Lorsque j'entends Arlette Laguiller dire qu'il faut respecter la dignité des travailleurs et que l'élection de Nicolas Sarkozy serait un danger pour les travailleurs les plus modestes et aggraverait la précarité, je suis d'accord avec cela", a-t-elle ajouté.

"Il y a trop de riches d'un côté, trop de pauvres de l'autre et dans l'intermédiaire, des gens qui ont peur d'être déclassés", a estimé Ségolène Royal. "Je travaille en rassemblant ceux qui pensent que la France peut se réformer en protégeant la dignité des hommes et des femmes", a assuré la candidate socialiste, soulignant que "la France est dans de mauvaises mains".

Ségolène Royal

----> Lire Plus ...

DEBAT MAI 68

Les français ont besoin de se rassembler, pour pouvoir se relever, parce que la France est aujourd'hui entre de mauvaises mains.

Interrogée sur le meeting de Bercy de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal répond : « je crois qu’hier on a encore assisté à un discours d’une grande violence, d’une grande brutalité, et je crois que ce n’est pas de cela dont la France a besoin aujourd'hui, la France a besoin d’être réconciliée, d’être apaisée. Les français ont besoin de se rassembler, pour pouvoir se relever, parce que la France est aujourd'hui entre de mauvaises mains, on le sait, la situation économique est difficile, l’emploi est dégradé, la précarité s’est creusée, et aujourd'hui, à la veille du 1er mai, à la veille de la fête du travail, mon combat principal c’est le combat pour le plein emploi et c’est le cœur du pacte présidentiel que je propose aux Français. »

« Lorsque j’entends Nicolas Sarkozy dire par exemple qu’il faut liquider « mai 68 », je pense que c’est un vocabulaire très violent, et lui qui découvre, en fin de campagne, les ouvriers avec les caméras, il devrait se souvenir que mai 68, c’est aussi 11 millions de gréviste qui ont obtenu les Accords de Grenelle, qui ont obtenu la section syndicale d’entreprise, qui ont obtenu la revalorisation de leurs salaires et en revalorisant les bas salaires, la France a été débloquée et la croissance a repris. Mai 68 c'est aussi le droit des femmes à accéder à la contraception, mai 68 c’est un vent de liberté contre une société qui était totalement verrouillée. Alors, bien sûr, il y a eu quelques excès, comme dans toutes les périodes tourmentées, mais on en est loin aujourd'hui. »

« Depuis, les choses ont été recadrées. J’ai été celle qui a fait un loi sur l’autorité parentale, donc tous les excès qui ont pu avoir lieu en mai 68 ont été aussi des formidables avancées par rapport aux conquêtes de liberté, d’autonomie, d’égalité hommes/femmes, de droit syndical, je le redisais à l’instant, et en même temps, aujourd'hui, les choses ont été recadrées, en tout cas en ce qui me concerne, vous le savez. Je défends la question de l’ordre juste, parce que, sans justice, l’ordre, on sait ce que ça devient : ça devient le pouvoir de puissants sur les plus faibles. »


Ségolène Royal attends du débat du 2 mai avec Nicolas Sarkozy « une clarification du choix qu’il y aura à faire. J’entends aussi que Nicolas Sarkozy accepte d’être mis devant ses responsabilités, en ce qui concerne son bilan gouvernemental, parce que la morale politique consiste aussi à rendre des comptes et je crois que ce moment là va permettre à la fois, va lui permettre à la fois de rendre des comptes, sur ce qu’il a fait, et de comparer les choix de société et les références de valeurs, entre lesquels les Français vont devoir choisir et entre les deux. »

----> Lire Plus ...


RENCONTRE AVEC MIGUEL SEBASTIÁN OUVERTE A TOUS LES FRANÇAIS

UNE RENCONTRE AVEC MIGUEL SEBASTIÁN ORGANISÉE PAR LA SECTION DU PARTI SOCIALISTE DE MADRID ET OUVERTE A TOUT LE MONDE AURA LIEU LE 2 MAI À 19 HEURES AU CAFÉ MAHON PLAZA DEL 2 DE MAYO, 4

GRAND CONCERT DE SOUTIENT A S. ROYAL A CHARLETY

Grand concert de soutien à Ségolène ROYAL à CHARLETY, le 1er mai (17h00)(Ouverture des portes à 15h00) Le 1er mai nous avons le plaisir de t'inviter à participer à un grand concert de soutien à notre candidate, Ségolène ROYAL au stade Charlety. Outre Bénabar, Cali, Michel Delpech, Leny Escudero, Indochine, Rachida Khalil, Kéry James, Mokobé, Renaud, Sanseverino, Tikenjah, ont également donné leur accord pour se produire lors de ce concert: Yannick NOAH, La Grande Sophie, les Têtes Raides, Olivia RUIZ, Moustaki, Alain LLORCA de Gold....Cette liste n'est pas exhaustive. Au cours du concert, Ségolène ROYAL prendra la parole.

Déclaration de J.L.R. Zapatero - Dimanche 15 avril

Le chef du gouvernement socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero "ressent une grande empathie politique pour la candidate socialiste" Ségolène Royal.
M. Zapatero apportera personnellement son soutien à Mme Royal en assistant à un meeting de la candidate prévu le 19 avril à Toulouse. Il l'avait reçue à Madrid en septembre, à une époque où elle n'était pas encore la candidate officielle du PS.
"J'aime son programme et je crois que sa prédisposition à se maintenir à l'écoute est exemplaire. Mais, en plus, il me semble décisif qu'une femme soit pour la première fois dans les conditions d'accéder à la présidence de la République française.C'est un pas en avant très important pour l'amélioration de la condition de la femme à travers le monde et cela apporte une image de rénovation qui peut être très importante pour la France et pour toute l'Europe.
Cette campagne, de mon point de vue, a des caractéristiques qui la rendent particulièrement attractive.
L'Europe a besoin de la France pour continuer à avancer dans son projet et il est logique que dans toute l'Union européenne, ce processus électoral suscite une grande attente à un moment particulièrement important pour le projet européen".
Bonjour, Il peut vous sembler étrange de ne pas organiser de débat participatifs à Madrid, mais il est relativement compliqué de toucher le collectif des français de l'étranger à Madrid. Les français à Madrid s'intégrent relativement bien dans le tissu Madrilène et contrairement à d'autres pays nos compatriotes n'ont pas la nécessité de se regrouper. Il n'en reste pas moins que le comité de campagne de Ségolène Royal à Madrid est à votre disposition et est joignable à l'adresse de courrier électronique: segolene2007madrid@yahoo.fr Dans les prochaines semaines jusqu'aux élections certains évènements sont prévus et nous vous en tiendrons informés. Merci de nous contacter.
Conformément à la loi Française ce site ne sera pas actualisé entre Samedi 00h00 et Lundi 00h00. Ceci est le dernier message affiché sur le site durant cette suspension.

Votez Ségolène Royal dès le 1er tour !

COMMENT VOTER POUR L’ELECTION PRESIDENTIELLE


(22 avril et 6 mai 2007 de 8h00 à 18h00)


Pour l’élection présidentielle de 2007, les électeurs inscrits sur la liste électorale consulaire de Madrid pourront, selon leur lieu de résidence, voter dans les bureaux qui leur ont été indiqués dans la lettre circulaire en cours de diffusion, à savoir :
  • A Madrid , dans l’un des quatre bureaux qui seront ouverts dans les locaux du Consulat général, 10 Calle Marques de la Ensenada, 28004, métro Colòn (Tél. 91 700 7800)
  • A Alicante, dans les locaux de l’Antenne consulaire, Calle Arquitecto Morell, 8 - 03003, Alicante (Tél. 96 592 1836) ;
  • A Santa Cruz de Tenerife, dans les locaux de l’Agence consulaire, Calle Punta de la Vista, 3 - 1°, Cuevas Blancas, 38111 Santa Cruz de Tenerife (Tél. 92 223 2710) ;
  • A Valence, dans les locaux de l’Antenne consulaire, Calle Cronista Carreres, 11, 1-A, 46003 Valencia (Tél. 96 351 0359).
  • Et les nouveaux bureaux créés cette année

ATTENTION, vous ne pourrez voter que dans le bureau de vote dans lequel vous êtes inscrit